Interview d'un membre du madjliss echoura du FIS


INTERVIEW D'UN MEMBRE DU MADJLIS ECHOURA DU FIS (DISSOUS) AU QUOTIDIEN "ENNAHAR"

" Nous avons convaincu Ali Belhadj de se rallier au dialogue "

Il semble que le journal Ennahar soit bel et bien introduit dans la nébuleuse islamiste qui s'agite sérieusement ces dernières semaines et qui semble décidée à occuper des espaces médiatiques répondant à ces besoins.

Témoin, cette interview de Mohamed Kamel Boukhadra publiée samedi par le quotidien constantinois. Dans cette interview, le membre du " Madjlis Echoura " lève le voie sur plusieurs points d'actualité brûlante. Ainsi, la fameuse lettre d'Ali Belhadj est réduite à de simples recommandations verbales. Selon M. Boukhadra, un membre fondateur du FIS dissous aurait rendu visite à Belhadj et se serait concerté avec lui pendant plus d'une heure et demie. Ce membre, dont le nom n'a pas été révélé, aurait convaincu son interlocuteur de la nécessité d'accepter le dialogue. Belhadj aurait exigé que le Madjlis Echoura avalise au préalable les personnes qui seront mandatées pour dialoguer au nom du FIS dissous et toutes les décisions devront être soumises à l'appréciation des Chouyoukh. Mohamed Kamal Boukhadra précise : " Nous avons été contactés. Nous ne représentons pas tout le Front C'est le Madjlis Echoura qui est seul habilité à décider. Sur la base du communiqué diffusé par le HCE et de la position affichée par le CDN, nous nous sommes réunis et nous avons décidé de remettre à la Commission nationale du dialogue une lettre contenant les recommandations d'Ali Belhadj. Cette lettre a été publiée par la presse.

" Est-ce que vous avez été contacté ", lui aurait-il été demandé. " Maintenant ce n'est plus un secret ... Nous avons été effectivement contactés et notre réponse a été signifiée à travers cette lettre. Il faut convoquer tout le Madjlis si on veut vraiment qu'il y ait dialogue. " Nous ne pouvons rien entreprendre sans l'accord d'Ali Belhadj ".

Alors, vous considérez qu'Ali Belhadj sera la véritable plaque tournante du dialogue que vous comptez entamer avec La Commission ?

" Nous dirons au pouvoir que nous ne ferons aucun pas sans consulter Ali Belhadj et tous les autres membres du Madjlis authentique ".

Pouvez-vous nous dire qu'elles seront vos principales revendications ?

" Nous ferons tout ce qui est possible pour sortir le pays et le peuple de la situation actuelle ".

Notons qu'au début de cette interview, Cheikh Boukhadra, présenté comme fondateur du FIS dissous, donne l'impression de s'insurger contre tous ceux qui se réclament aujourd'hui les parrains de la mouvance islamiste : " Nous avons, dit-il, des responsabilités historiques. C'est nous qui avons fondé ce parti et c'est à nous de te représenter légalement parce que nous sommes les vrais enfants du Front ". C'est dire que les choses deviennent de plus en plus complexes.

Dont acte, confrère

Dans notre édition de samedi, datée de dimanche, tout en reprenant de larges extraits d'un article du quotidien constantinois Ennahar relatif à une déclaration attribuée au SIT, nous nous étions, par ailleurs, interrogés sur l'authenticité du document en question. La rédaction de notre confrère Ennahar précise que le document a été authentifié par ses propres sources. Ennahar souligne que la rédaction est en possession de l'original même dudit document Cette information nous convainc totalement. Dont acte, confrère.

Le Soir