La naissance du Front islamique du salut (1988-1989)


La naissance du Front islamique du salut : une politisation conflictuelle (1988-1989)
par Myriam Aït-Aoudia

La victoire écrasante du Front islamique du salut (FIS) aux premières élections libres algériennes, locales en 1990 et législatives en 1991, l’annulation de ces dernières et la « guerre civile » qui s’est ensuivie ont suscité l’intérêt des politistes pour l’expérience algérienne, celle de la tentative – ratée – d’intégrer un parti islamiste au jeu politique institutionnel. Cependant, la trajectoire fulgurante et violente du FIS tend à faire oublier rétrospectivement les hésitations qui ont présidé à sa genèse.

Bachir Fkih, l'homme qui a destabilise le FIS


Le cheikh Bachir F'Kih, membre fondateur du Front islamique du Salut (FIS) en dissidence depuis les évènéments de juin 1991, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'hôpital militaire de Aïn-Naâdja à Alger. Agé de trente-cinq ans, Bachir F'kih, ingénieur agronome de formation, était dans le coma depuis plus de quatre mois à la suite d'un accident de la circulation sur la route Bel-Abbès - Oran, au cours duquel il a été gravement touché à la colonne vertébrale. Transporté d'abord à l'hôpital d'Oran, Bachir F'Kih a été ensuite dirigé vers Alger sans avoir jamais repris connaissance.

Membre de l'instance suprême du FIS, le Majliss Echoura, M. Bachir F'Kih a été parmi les trois principaux opposants du président du mouvement, M. Abassi Madani, à le dénoncer publiquement, à la télévision au cours d'une émission-surprise, peu avant l'arrestation de ce dernier le 30 juin 1991 au cours des événements qui avaient suivi la grève générale déclenchée par le FIS. Bachir F'Kih avait, en compagnie de Merani, l'ex-responsable des affaires sociales, et le cheikh Sahnouni, considéré comme le tenant de la ligne alors, fustigé Abassi Madani, se démarquant de son action et l'accusant d'être " un danger pour l'Islam ".

M. F'Kih avait été à ce titre, exclu du FIS et aurait reçu de nombreuses menaces de mort. Les conditions dans lesquelles s'est déroulé l'accident n'ont toujours pas été éclaircies ...

Sorti de l'anonymat par sa démarche à contre-courant des actions du leader du FIS, M. FKih avait été pourtant, l'un des plus actifs membres du Majliss Echoura.

Il était toujours aux côtes de Abassi Madani lors des grandes marches organisées par le FIS, à travers les artères de la capitale.

Ses dernières apparitions publiques remontent à août 1991, lors de la rencontre gouvernement - partis politiques, à laquelle il avait été convié à titre individuel, après que le FIS l'eut boycottée.

Il avait annoncé alors qu'il s'apprêtait à reprendre en main le FIS, et avait stigmatisé les déclarations et prises de position en faveur de la libération des chefs du Front, Abassi Madani et Ali Benhadj.

Abderrahmane Hayane

Affaire la Sale Guerre, l'auteur confondu


Dans ce reportage, Mohamed Sifaoui raconte comment il a connu Habib Souaïdia à Paris en avril 2000. Il s'interroge sur la métamorphose subite de l'ex-officier qui, au départ, lui affirmait que c'étaient les terroristes qui tuaient puis finit par accuser l'armée.

Revenant sur le contenu du livre La Sale Guerre, Sifaoui affirme : " Je ne comprends pas comment Souaïdia a eu de telles informations alors qu'il n'en disposait pas avant ". Sifaoui se demande également par quel miracle Souaïdia et Yous Nasrallah sont devenus des amis alors qu'ils ne se " sentaient pas auparavant ". La version initiale du livre écrit par lui, affirme Sifaoui, a été modifiée. Yasmina Khadra témoigne lui aussi et dit ce qu'il pense du pamphlet de Souaïdia : " Jamais je n'ai entendu de pareilles sornettes. Jamais un massacre de civils n'a été perpétré par des militaires ", affirme l'ancien officier de l'ANP.

Pour lui, " pour commettre une telle barbarie, il faut être quelqu'un qui a rompu totalement avec Dieu et les hommes ". Chemin faisant, Yasmine Khadra révèle que 35% des effectifs de l'armée ont été décimés au cours des opérations menées pour porter secours à des populations menacées par les groupes armés, sur le plateau, Sifaoui affirme qu'au départ il a interrogé Souaïdia sur les auteurs des massacres de Raïs. Ce dernier lui a répondu qu'un de ses camarades, un officier, lui a affirmé que " ce sont les GIA qui tuent les civils ". Ce passage, précise-t-il, a été " rayé " du livre, dans la version finale. Puis, ce fut au tour de Olivier Jouly de témoigner. D'emblée, celui-ci précise qu'il ne défend aucune des deux parties impliquées dans ce débat. Le journaliste français, après avoir lu La Sale Guerre, s'est déplacé à Zaâtria pour enquêter sur le massacre évoqué par Habib Souaïdia : " J'ai interrogé des patriotes, des gardes communaux, des habitants, qui m'ont affirmé qu'il n'y a pas eu de massacre en 1994, dans cette région ", affirme Olivier Jouly. Il ajoute, également, avoir consulté la presse francophone algérienne et n'a pas trouvé de trace d'un article faisant état de ce massacre. Il précise, toutefois, qu'il n'a pas consulté la presse arabophone, car il ne maîtrise pas la langue arabe. Jean François Kahn, qui affirme combattre cette campagne, qui " nuit à l'Algérie ", regrette que les autorités algériennes " ne fassent pas preuve de plus de transparence ", concernant " les exactions " des services de sécurité. " Cela n'aurait pas arrangé cette campagne ", conclut-il.

A.C.

Attentat du Cimetiere de Sid Ali Mostaghanem (1994)


Le 1 er novembre une bombe explosa au cimetière de Sidi Ali où se déroulait une cérémonie à l'occasion du déclenchement de la guerre de libération nationale, cinq enfants sont tués et 17 sont blessés, deux jours plus tard trente-six habitants de la commune sont arrêtés puis exécutés ou brûlés par la sécurité militaire.

in : fr.wikipedia.org - Sidi Ali (Mostaganem)


Deux ex-GLD devant la justice française

Poursuivis en France pour « crimes contre l’Humanité »

Deux ex-GLD devant la justice française Le parquet de Nîmes (sud de la France) a requis le renvoi aux assises de deux anciens membres d’un groupe de légitime défense (GLD), soupçonnés de tortures, en Algérie, dans les années 1990, a appris mercredi l’AFP, auprès de la procureur.

La procureur de la République française, Laure Beccuau, a confirmé cette information révélée par le quotidien « Aujourd’hui en France », sans donner plus de détails. Les frères Abdelkader et Hocine Mohamed, âgés de 45 et 50 ans, avaient été mis en examen, en mars 2004, à Nîmes, pour « tortures et actes de barbarie » dans la région de Relizane.

L’information judiciaire avait été ouverte après le dépôt, en 2003, d’une plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Selon l’avocat de la FIDH Me Patrick Baudoin, une centaine d’exécutions sommaires et quelque 200 disparitions ont eu lieu entre 1994 et 1997, dans la région de Relizane, dont la plupart sont imputables aux groupes de légitime défense.

Les deux hommes, installés à Nîmes, depuis 1998, niaient à l’époque les faits, tout en reconnaissant avoir été membres des GLD.

En vertu de la Convention internationale contre la torture, adoptée en 1984 et intégrée dans le code pénal, en 1994, les autorités françaises ont pour obligation de poursuivre, arrêter ou juger, toute personne se trouvant sur le territoire susceptible d’avoir commis des actes de tortures, quels que soient l’endroit où ils ont été commis et la nationalité des victimes. L’avocate pénaliste Khadidja Aoudia, avait réussi, en septembre 2013, à remporter une première manche au bénéfice de ces anciens Patriotes de Relizane, pris dans le filet de la justice française, depuis 2003.

Constituée le 23 septembre par les frères Abdelkader et Hocine Mohamed sur proposition du dirigeant associatif Abdallah Zekri qui se démène, depuis des années, pour eux, Me Aoudia a obtenu, le 2 septembre 2013 la levée de leur contrôle judiciaire. Les deux anciens GLD du groupe de Hadj Fergane, résident à Nîmes, depuis la fin des années quatre-vingt-dix. Pour rappel, les déboires judiciaires des deux frères avaient pour origine un adversaire qu’ils connaissent bien : Mohamed Smaïn, le responsable local de la Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme, qui se disait en possession de preuves matérielles de ce qu’il présentait comme des « charniers renfermant des victimes des GLD ». Sur la foi de ses accusations, une information judiciaire fut ouverte en décembre 2003 contre les frères Mohamed qui furent mis en examen (inculpés), en mars 2004 et placés sous contrôle judiciaire, le mois suivant. Depuis l’ouverture de l’information judiciaire, cinq juges d’instruction se sont succédé sur ce dossier. Un comité de soutien aux deux frères avait été créé, en décembre 2007, en faveur des frères Abdelkader et Hocine Mohamed.

Par EL-Houari Dilmi
Le Quotidien d'Oran Jeudi 17 avril 2014

www.liberation.fr - Algérie, les charniers hantés de Relizane

Algerie - Army link to Algeria slaughter (The Sunday Times)




Algérie - Autopsie d'un Massacre (Bentalha et Rais)


Le Massacre de Bentalha est un massacre qui s'est déroulé à Bentalha, à environ 15 kilomètres au Sud d'Alger, en Algérie, dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997.

fr.wikipedia.org - Massacre de Bentalha

The Rais massacre, of August 29, 1997, was one of Algeria's bloodiest massacres of the 1990s. It took place at the village of Rais, near Larbaa and south of Algiers. The initial official death toll was 98 people killed and 120 wounded; CNN said that hospital workers and witnesses gave a toll of at least 200, and up to 400. The figure given by the Algerian government to the UN Commission on Human Rights (E/CN.4/2000/3/Add.1) was 238. The BBC later quoted the figure of 800 killed.

en.wikipedia.org - Rais massacre

Algerie - La nuit des tueurs


L'été dernier, le monde entier a découvert les noms de Raïs, Bentalha et Beni-Messous. Des villages qui ont été le théâtre d'effroyables carnages qui se sont poursuivis ailleurs.

Dans des conditions difficiles, un mois après les massacres, Véronique Taveau et Éric Georgeault sont retournés à plusieurs reprises dans ces villages martyrs, pour enquêter.

Auteur-Réalisateur : Véronique Taveau, Éric Georgeault
Producteur délégué : Doc en stock
Diffuseur coprod. : La Sept ARTE
1997 - 40 min - Vidéo - France

www.lussasdoc.org



Algerie - Silence on tue de Mohammed Smain


la création des milices par le pouvoir a constitué un tournant dans la tragédie algérienne, la distribution d'armes à une certaine catégorie de civils — et donc la privatisation de la guerre — a eu non seulement pour but de soulager l'armée, mais surtout de transformer un conflit entre un régime honni et une partie de la population en une véritable guerre civile entre Algériens ... Ces milices sont mises en place plus particulièrement dans les zones rurales, isolées et pratiquement abandonnées par I'Etat. Elles permettront a l'armée et aux différent corps de la sécurité de se consacrer plus efficacement à l'Algérie "utile", laissant villages, douars et mechtas, soit l'Algérie "inutile" aux mains de ces bandes armées.

Par cette décision grave et irresponsable, la haute hiérarchie militaire opéra dans l'Algérie rurale un véritable transfert de pouvoir de l'État à ces supplétifs sans contrôle ...

Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch

books.google.dz - Relizane dans la tourmente



Un mercenaire nommé Didier Roger alias Abdelkrim


Son procès s'est ouvert hier à Tiaret. Il est venu, prétend-il, pour défendre le nouveau pouvoir que s'apprêtaient à instaurer en Algérie Abassi Madani et consorts. Cet homme dangereux, qui a tout d'un mercenaire de la trempe de Bob Denard, parle de djihad. Pour qui agissait-il ? Etait-il un espion ?

Didier Roger n'était pas le seul étranger en Algérie à conseiller les dirigeants de l'ex-FIS. Il y avait des Iraniens, des Soudanais et d'autres ressortissants des pays, du Machrek. Objectif : déstabiliser l'Algérie.


lesoirdalgerie.com (Quelle issue pour Didier Roger Guyan ?)

Le Soir d'Algérie (Didier Roger Guyan).pdf

Algérie - Attentat de l’Aéroport d'Alger (26 août 1992)


Le 26 août 1992 le terminal international a été visé par un attentat qui a coûté la vie à neuf personnes.

23 bergers et bucherons assassines (Dahra, Chlef)


La majorité des victimes était des adolescents et seulement deux d'entre elles étaient âgées de 70 et 72 ans.

Jeudi dernier, aux environs de 15h, 17 citoyens ont été sauvagement tués par plusieurs terroristes, dont le nombre reste indéterminé. Ils ont également blessé grièvement un 18e et enlevé 6 autres retrouvés égorgés, le lendemain, au lieudit Byoub, commune de Dhahra, à l'extrême nord-ouest de la ville de Chlef. Ce qui a été confirmé par les différents témoignages recueillis auprès de plusieurs personnes, notamment devant la morgue de l'hôpital de Sobha, où toutes les victimes ont été évacuées, et dans la commune de Dhahra. Les mêmes sources ont également précisé que toutes les victimes ont été achevées à l'arme blanche, à l'exception d'un jeune, qui a été légèrement blessé par balles.

Les chefs d'inculpation retenus contre les accuses (FIS)


Les chefs d'inculpation retenus dimanche par l'accusation contre les 7 dirigeants du FIS dissous et dont lecture a été faite lors de la séance de l'après-midi sont les suivants :

Abassi Madani

Abassi Madani - Président et porte-parole de l'ex-FIS :
1. Direction et organisation d'un mouvement insurrectionnel.
2. Attentat et complot contre l'autorité de l'Etat.
3. Atteinte à la sûreté de l'Etat par le massacre et la dévastation.
4. Atteinte au bon fonctionnement de l'économie nationale.
5. Détention, distribution, dans le but de propagande, de tracts bulletins et papillons de nature à nuire à l'intérêt national.

Ali Benhadj

Ali Benhadj - Vice-président de l'ex-FIS :
Les mêmes chefs d'inculpation que Abassi Madani plus " rapt, séquestration et tortures corporelles de personnes enlevées ".
Les deux accusés sont passibles, en vertu de ces chefs d'inculpation, de la peine de mort.

Kamel Guemmazi

Kamel Guemmazi - Membre du Madjless Echoura et ancien président du Conseil Populaire de la ville d'Alger :
1. Complicité à la direction et à l'organisation d'un mouvement insurrectionnel.
2. Atteinte au bon fonctionnement de l'économie nationale.
3. Utilisation volontaire de moyens et finances d'une collectivité locale à des fins partisanes.

Ali Djeddi

Ali Djeddi, Abdelkader Boukhamkam, Noureddine Chigara et Abdelkader Omar, tous membres, du Madjless Echoura :
1. Complicité à la direction et à l'organisation d'un mouvement insurrectionnel.
2. Atteinte au bon fonctionnement de l'économie nationale.


Algerie - Une guerre sans images


Sept à huit autres voyages seront nécessaires poux réunir tout le matériel indispensable, les deux hommes retournant seuls, juste munis d'une petite caméra DV. Le scénariste soumis pour obtenir autorisations et financements est minimal : Soudani suivra Graffenried à la recherche de personnes qu'il a jadis photographiées et enregistrera leurs réactions devant les photos ainsi « restituées ». Mais le film sera aussi enrichi par le regard du cinéaste qui redécouvre son pays. « Il ne voulait surtout pas d'un film dont je serais le héros et cherchait à tout moment la contradiction. Mohammed est un Noir algérien, il appartient donc à une minorité, et cela lui a sans doute donné une certaine distance critique », explique Graffenried. « Les voyages ont été assez turbulents, parce que je devais souvent contenir Michael, qui est fonceur, têtu et aurait pu devenir envahissant pour le film », raconte de son côté Soudani. « Mais c'est grâce à lui que j'ai pu aller dans beaucoup d'endroits strictement interdits à un photographe ou cinéaste algérien. »

جامعات تحترق


Le FIS fait monter les encheres


APRES L'INVITATION AU DIALOGUE DE LA CDN
Le FIS fait monter les enchères
ZOUBIR FERROUKHI
Teintées de réserves, les premières déclarations de personnalités du FIS commencent à occuper la scène ...

Sans aucun doute, la conférence de presse de la CDN a bien amorcé un nouveau tournant, d'une part dans, 1e processus du dialogue national, {d'autre part, dans la réhabilitation de facto, même si elle se fait de façon progressive de la part du FIS dissous.

Les trois membres de la CDN, devant les caméras de la télévision algérienne, ont tous, en effet, admis explicitement la nécessité de la participation au dialogue de personnalités du FIS.
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Ces déclarations commencent à recueillir les premières réactions précisément de la part de personnalités très en vue, sinon parfaitement représentatives du FIS. Elles ne sont pas toutes concordantes, mais on retiendra dans le fond un point de convergence essentiel : la participation du FIS au dialogue ne pourrait s'effectuer qu'à travers son " madjless Echoura ", et avec évidemment ses principaux fondateurs, Abassi Madani et Ali Benhadj. Les premiers à réagir ont été six membres fondateurs du FIS, dans un communiqué publié par El Khabar et dont nous avons rapporté l'essentiel dans notre édition d'hier. Ceux-ci, rappelons-le, ont exigé l'invitation au dialogue de tous les membres du madjless Echoura, dont ceux détenus.

Dans une interview au quotidien An Nahar, l'un des six signataires de ce communiqué, M. Boukhedra vient d'affirmer de nouveau que la légalité revient avant tout au madjless Echoura, et surtout qu'aucune décision ne sera prise sans l'accord des deux tiers des membres de ce madjless. Mais en même temps, il révèle que Ali Benhadj, visité en prison par l'un des membres du madjless, aurait transmis un message oral ordonnant d'agir.

Selon An Nahar, Ali Benhadj a donné le feu vert au dialogue. Or, dans une lettre adressée à la CDN de sa prison de Tizi-Ouzou, Ali Benhadj aurait plutôt opposé une fin de non-recevoir à toute idée de dialogue avec le pouvoir. Le message a été révélé, on s'en souvient, il y a quelques semaines, par Rabah Kébir, en exil en Europe, qui a qualifié les termes de la lettre " d'énergiques " sans donner de détails. Dans tous les cas, M. Boukhedra tient à souligner : " nous ne pouvons rien entreprendre sans le consentement de Ali Benhadj ".

D'un autre côté et à Khartoum (Soudan), la délégation du FIS à la réunion de l'internationale islamiste, s'est également prononcée officiellement sur le dialogue. M. Anas, autre membre fondateur du FIS, a déclaré en effet, à un journal londonien paraissant en langue arabe Al Hayat : " je suis sceptique quant à la possibilité de l'acceptation par le pouvoir d'un véritable dialogue, car rien ne nous est parvenu, ni de l'intérieur, ni de l'extérieur, comme preuve d'un désir véritable de dialoguer ". Pour le porte-parole de la délégation du FIS présente à Khartoum, tous les contacts n'ont eu lieu qu'avec des " parties secondaires ". M. Anas ne parle pas de libération des chouyoukh, mais on peut comprendre, à la lecture de l'entretien qu'il n'exclut pas tout à fait le dialogue.

Notons que Abdallah Anas est membre de l'instance exécutive du FIS à l'étranger, constituée en septembre dernier, présidée par Rabah Kébir et comprenant également Kamar Eddine Kherbane et Anouar Haddam.

Enfin, on peut aussi rappeler que les groupes armés islamiques, surtout le GIA, ont catégoriquement rejeté toute idée de dialogue, avec ce message adressé il y a quelques jours aux autorités algériennes : " ni réconciliation, ni dialogue, ni trêve ". Cheikh Mahfoudh Nahnah, leader du mouvement Hamas, dans une interview à Liberté, a tenté — on peut l'interpréter ainsi — de pousser, lui, les groupes armés au dialogue avec le pouvoir et vice-versa. Les choses sont encore loin d'être claires. La CDN, qui ne dit mot pour l'instant, va certainement lever le voile sur tout cela dans les très prochains jours. Du moins, il faut l'espérer.

www.recherches-sur-le-terrorisme.com (Boudjoumaa Bounoua)

Saïd Makhloufi revendiquerait dans une cassette vidéo l'assassinat de Kasdi Merbah


SELON LE QUOTIDIEN CONSTANTINOIS " ENNAHAR "
Saïd Makhloufi revendiquerait dans une cassette vidéo l'assassinat de Kasdi Merbah

Dans une dernière livraison datée du vendredi 12 novembre, le quotidien du soir Ennahar, publié en langue nationale à Constantlne, défraie la chronique par un long commentaire sur les raisons qui auraient précipité l'assassinat de Kasdi Merbah, ex-Premier ministre et président du MAJD.

Bouslimani retrouve assassine

Le président de l'Association caritative islamique El irshad wa el islah, Mohamed Bouslimani, enlevé fin novembre 1993, a été retrouvé assassiné, a annoncé hier l'organisation dans un communiqué.

La nouvelle de la mort de M. Bouslimani circulait depuis dimanche à Alger, son corps a été découvert enterré à El Affroun à 70 km à l'Ouest d'Alger. Selon El irshad wa el islah, le corps a été formellement identifié hier en début d'après-midi.

Le communiqué de l'Association caritative islamique ne précise pas la date à laquel remonte la mort. M. Bouslimani avait été enlevé par quatre individus armés à son domicile à Blida, conduit vers une « destination inconnue », selon El irshad wa el islah, il avait été autorisé une semaine après à téléphoner au siège de son organisation, affirmant qu'il était. « vivant », sans plus. L'enlèvement avait été revendiqué par deux organisations rivales clandestines, le GIA (Groupe islamique armé) et l'OJAL (Organisation des jeunes algériens libres).


Il y a dix, le massacre de Guemar


Le 29 novembre 1991, un peu avant 2 h du matin, le poste-frontière de Guemar est pris sous un déluge de feu. Les assaillants, plusieurs dizaines, s'étaient constitués en trois groupes qui se sont acharnés sur les sentinelles pendant qu'un qu'un quatrieme groupe concentraient ses efforts sur les magasins d'armes et de munitions pour les dévaliser. L'effet de surprise passé, la riposte des militaires a contraint les assaillants à se replier.

CNOT : Bouteflika ne doit ni reconcilier ni amnistier


Au cours d'une assemblée générale qui a réuni jeudi dernier ses principaux animateurs, le CNOT ( Comité national contre l'oubli et la trahison ) entend réagir contre les projets " de réconciliation " et " d'amnistie " que prône Abdelaziz Bouteflika. C'est en effet pour contester les orientations politiques qu'aura développé au cours de sa campagne électorale le nouveau président que le comité s'engage à se mobiliser autour de plusieurs axes. " Dans l'ultime objectif de faire admettre la reconnaissance du crime contre l'humanité opéré par le parti dissous et la reconnaissance morale des victimes du terrorisme ", il a été, retenu des actions symboliques, des commémorations et la soumission aux instances internationales d'un projet juridique portant " reconnaissance de la guerre qu'ont subie les familles victimes du terrorisme ". Sur le plan interne, le CNOT envisage, par ailleurs, des actions publiques. Après l'adoption de ces principaux points, les membres présents à l'A.G. ont convenu de l' " installation d'un groupe de travail ". Sa première tâche sera de faire parvenir au Président une lettre de refus " d'amnistie et de réconciliation ". Dès demain en parallèle il est prévu l'organisation de journées commémoratives dont celle consacrant la Journée mondiale de la presse. Dans cette perspective il a été proposé la création de la " fondation Tahar Djaout " qui sera habilitée à défendre les intérêts moraux et matériels des victimes journalistes et de leurs familles. Animée par Djamil Benrabah, membre de Djazaïrouna, l'assemblée générale à laquelle participait une trentaine de personnes, se sera livrée à une évolution sociale. Le CNOT considère en effet que " les décrets exécutifs d'indemnisation " adoptés après " l'annulation du décret sur la tragédie nationale peuvent être remis en cause par Abdelaziz Bouteflika ". Pour contrer cette éventualité, le CNOT promet par ailleurs la création " d'un fonds d'aide aux familles victimes ". C'est par tous ces rappels et arguments que les personnes présentes ont jugé être doublement mobilisées, à l'image " des patriotes non payés depuis des mois " qui ont constitué à eux seuls un long moment de discussion. " Nous devons dissuader Abdelaziz Bouteflika de concrétiser la réconciliation ", ont en effet convenu les membres présents tout en affirmant qu'ils comptent bien faire admettre que " les victimes ne se tairont pas ". Quant aux positions de Nahda et du MSP appelant à la paix, elles ont été jugées " comme des encouragements aux barbares ". " C'est quoi la paix ? ", se sont en effet questionnes les membres du CNOT, qui a procédé aux cours de ces dernier mois à l'installation de comités de wilaya, a-t-on appris par ailleurs. " Nos parents ne sont pas morts suite à un accident, ils ont été victimes de crimes et d'assassinats ", ont à plusieurs reprises répété les animateurs.

Par Dalila Habib
L'Authentique vendredi - samedi 24 avril 1999

Sid Ahmed Ghozali : on a legitime le crime contre l'humanite


C'est un réquisitoire sans ambages que la numéro un du Front démocratique (FD), M. Sid Ahmed Ghozali, a donné à Oran sur la situation actuelle de l'Algérie.

De prime abord, Sid Ahmed Ghozali fustigera les dernières décisions prises par le Président Bouteflika, tout en affirmant que « la solution du terrorisme n'est pas de réduire le nombre de terroristes dans les maquis, alors que la société en produit toujours autant ». Sur sa même lancée, il qualifie la « grâce amnistiante » décrétée par Bouteflika de « légalisation d'une cause illégitime » ou plus d'« un crime contre l'humanité ». Il conclura que « l'Algérie ne sera plus jamais comme avant ». Selon M. Ghozali, le terrorisme n'est pas l'affaire des services de sécurité, mais de toute la société, tout en mettant l'accent sur l'urgence de rétablir les liens entre l'Etat et le citoyen, qui, à force d'être méprisé, a fini par mépriser l'Etat et ses symboles.